Sur les chemins de la Liberté

Route de la Liberté
Jeudi 21 mars 2024







Sur les chemins de la Liberté avec les correspondants espagnols de Benasque.

Il suffisait de fermer les yeux, de faire preuve d'imagination pour se retrouver embarqués dans cette nuit du 26 octobre 1943...

En septembre, les élèves de Benasque et les 5° avaient parcouru le chemin de la Retirada jusqu'au port de Venasque. Aujourd'hui c'est sur « les Chemins de La liberté » que nous nous sommes retrouvés, à la veille de l'inauguration officielle du dit chemin. Un projet en partenariat avec l'Association CultuREVE et la Communauté des Communes Pyrénées Haute-Garonnaises représentée par son Vice-Président, le maire de Marignac, Alain Campagne et par Assumpta Guixot, animatrice de la coopération transfrontalière à la Communauté de Communes.
Les élèves ont été accueillis par Alain Campagne. Pour l'occasion celui-ci portait l'écharpe tricolore.

Après un discours d'introduction sur le devoir de mémoire, les valeurs de la République et la démocratie, Jacques Simon, président de l'association « Les chemins de la Liberté » a exposé avec clarté à 64 élèves, venus des deux versants des Pyrénées, le contexte historique du chemin qui relie Marignac à Bausen en passant par le Burat, les réseaux de résistants, le profil des évadés, la chaîne de solidarité de Toulouse à Saléchan, notamment à travers le réseau Françoise, la figure du passeur et les conditions de passage. Une large chaîne de solidarité où chacun avait un rôle important à jouer pour sauver des vies.
Bon nombre de passeurs comme la famille Bacaria à Marignac étaient des réfugiés espagnols républicains. Ils connaissaient parfaitement les chemins pour les avoir empruntés en1939 au moment de la Retirada.

Nous avons ensuite parcouru avec Gaëtan Blosse de l'ONACVG (Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre), un chemin de 4km jalonné de 12 panneaux évoquant le périple d'une nuit d'octobre 1943 où des évadés ont franchi le Burat avec 50 cm de neige, mal chaussés.
Des passeurs au berger en passant par Emile Verdier, le chef de gare de Saléchan ou les propriétaires de l'Hôtel des Pyrénées à Loures-Barousse, nous avons suivi l'engagement de ces gens impliqués dans le réseau Françoise dirigé par Marie-Louise Dissard depuis sa boutique de confection à Toulouse.

Une expérience grandeur nature.